dimanche 19 avril 2015



Cuba Cuba, voyage de deux semaines.

Pour voir toutes les photos et plus encore rendez-vous sur :

https://www.flickr.com/photos/106853473@N05/sets/




20 mars 2015

vol vers Cuba, par Air France ; réservé 6 mois à l'avance le coût en promotion est de 1050 euros par personne, ce qui est assez cher du fait de l'absence de concurrence réelle.
A cela il faut rajouter les 25 euros de carte touristique et les 25 euros de taxe de sortie, par personne.
Vol un peu long pour arriver à la Havane, du fait qu'il se déroule de jour et avec une heure de retard.
L'attente des bagages est aussi très longue, plus d'une demie heure pour retrouver ses valises.

Le transfert à la casa de Julio Gomez Sardinas se fait dans une superbe vieille Fairlane 1957 bleue ciel et blanche conduite par Ricardo et arrivée à 21h30 à bon port au Prado 254.




Comme dans les autres casas où nous logerons et du fait des interdictions gouvernementales, pas de connexion internet ce qui nous libérera l'esprit durant notre séjour.
La casa est située sur le paseo del Prado, qui était l'artère luxueuse de la Havane avant la Révolution, la chambre est simple, la salle de bains propre ; l'appartement dispose d'une superbe terrasse qui domine tout le paseo, avec vue sur le Capitole d'un côté et le Malecon de l'autre.

Le coût est de 25 CUC plus 10 CUC de petits déjeuner pour deux.
mel et téléphone de la casa :
juliogomez@infomed.sld.cu
+53 786 390 25.



21 Mars 2015

Après un copieux petit déjeuner avec d'excellents fruits frais, nous débutons par le quartier de Habana Vieja qui a été partiellement restauré, notamment sur les 4 places principales de la ville et sur quelques rues (Obispo).
Pour la première journée nous visitons le haut du quartier entre les rues Obrapia et le Malecon.



Le dépaysement est assuré dės les premiers pas avec des rues défoncées, les vieilles voitures américaines, les magasins quasi inexistants, les marchés à viande en plein air....


Les deux places visitées, Armas et Cathedral sont magnifiques, très homogènes en architecture, les rues adjacentes hébergent de magnifiques maisons coloniales.




Mais le délabrement est très présent, ce qui confère à cette partie de la ville un caractère figé, on a l'impression que tout s'est arrêté il y a des dizaines d'années.


Nous passons par le palais de l'artisanat, un peu touristique, mais la maison vaut le coup d'oeil.
Déjeuner à Los Nardos de succulentes crevettes à l'ail et aux poivrons, les prix sont de l'ordre de 25 CUC pour deux, le CUC valant à ce jour un peu moins d'un euro.
Dans la journée nous visitons le musée de la Ciutad, qui hébergeait avec faste, les dignitaires espagnols, il comprend de très belles collections de meubles.
Également vu le musée de l'art colonial, hébergé dans une casa du XVII eme, avec beaucoup de porcelaine de Limoges et de lustres de Baccarat. 
Les gardiennes des salles expliquent gentiment les objets présentés, mais réclament leur dû à la fin de la visite.
En fin de journée, petit tour sur le Malecon au soleil couchant.





Ce soir ce sera une assiette de fruits à la casa, qui prépare aussi de petits sandwiches.


22 mars :

Début de matinée au Musée de la Révolution, comme à Pékin où à St Petersbourg, la prose révolutionnaire nous présente les bienfaits du régime, qui ne nous avaient pas naturellement sautés aux yeux lors de notre première journée en ville.
Le Musée est installé dans l'ancien palais de Battista et porte les traces d'une première attaque en 1957, il vaut surtout par les photos et l'ambiance rétro qu'il dégage, car les collections sont de peu d'intérêt.
Nous descendons ensuite vers le quartier de la place Vieja et arpentons les rues autour de Lamparilla, Sol, Muralla....




Celles qui sont proches de la place Vieja ont été restaurées, comme par exemple Mercaderes, mais dès que l'on s'écarte de quelques dizaines de mètres le spectacle est complètement différent.
Aucun sentiment d'insécurité ici, moins de racolage que ce qui est habituellement décrit, juste quelques personnes un peu éméchées avec une bouteille de rhum à la main.


La place Vieja est magnifique, superbement restaurée et nous prenons un verre à une terrasse située en hauteur qui permet d'avoir une vue d'ensemble.




Après avoir déjeuner au café art déco Lamparilla (assez moyen), nous continuons notre tour par les rues perpendiculaires à Sol, qui sont dans un état d'abandon certain.
En poussant des portes, en rentrant dans des comités révolutionnaires de quartier... nous découvrons de superbes intérieurs le plus souvent ordonnés autour d'un patio.
La ville dispose d'un patrimoine architectural immense, qu'elle restaure peu à peu.

Nous finissons par quelques achats de rhum et de cigares au Havana club et rentrons par la charmante place de St François d'Assise.
Ce circuit correspond à un départ vers 9h30 et un retour vers 17h30.

Une petite heure de repos et nous partons pour le Malecon, là aussi le patrimoine qui borde cet promenade en bord de mer est très riche mais en lambeaux par endroits.
Le coucher de soleil sur l'arc de cercle urbain est ce soir magnifique.





23 mars : 

Aujourd'hui balade dans les quartiers de Centro et de San Leopoldo, plus aucun touriste ici, le quartier est populaire, mais plutôt en meilleur état que certains coins de la vieille ville.



Le quartier est très intéressant, même si l'on ne voit pas de palais ou de maisons aristocratiques, les bâtiments sont très travaillés en façade.




Le quartier offre le panorama de la vie cubaine réelle avec ses marchés de fruits et de légumes, ses petits étals de viande non réfrigérés.



Quelques artisans qui font partie des 180 activités admises récemment en tant que métiers privés par le régime communiste réparent un peu de tout, y compris les briquets jetables.

Les rues "commerçantes" San Rafael ou Italia sont une nouvelles fois l'occasion de faire une plongée dans la fin des années 50 avec des magasins aux devantures inchangées et décrépies depuis.




Au niveau choix c'est réduit à l'essentiel, très peu d'articles, de vieux objets....

Un petit tour par la gare où quelques trains partent chaque jour, mais là aussi on frise l'abandon ; le marché qui est à côté de la gare est très intéressant à visiter.

Tout le quartier autour des rues Neptuno, Concordia donne aussi une bonne vision de la réalité en dehors des coins touristiques.




Aucun sentiment d'insécurité et beaucoup moins de sollicitations que lors des deux premiers jours.

Déjeuner dans un palladar la Guarida, qui se situe dans un magnifique palais défraîchi ; il abrite au 2ème étage ce restaurant qui, lorsque nous arrivons est filmé par une équipe de la TV brésilienne Globo et également des appartements collectifs.
Les prix sont assez chers, mais la langouste est délicieuse et le cadre qui a servi de décor au film "fraise et chocolat", fait de bric et de broc, est unique.
Dans la journée nous visitons le parc de la Fraternité, l'édifice art déco Bacardi (pour 1 CUC le gardien nous laisse monter au sommet ce qui nous permet de voir la Havane à 360 degrés), on boit un coup dans le bar de l'hôtel d'Angleterre, ce qui ne revient  pas plus cher qu'ailleurs.

Le Capitole et le grand théâtre sont actuellement fermés pour restauration, il ne nous reste donc à voir "que" les vieilles américaines rutilantes, garées devant.






Comme chaque soir nous rentrons à la casa vers 18 heures un peu épuisés des journées (il fait 33 degrés et le décalage laisse encore quelques traces).

Dernière soirée à la casa où il fait bon vivre sur la terrasse qui domine le paseo.




Les 3 premiers jours à la Havane ont été très riches, la ville est hypnotisante par endroit ; pas mal de sollicitations mais jamais insistantes.
Une seule arnaque le premier jour par un soit disant professeur de français avec qui nous buvons un coup pour trois fois le prix normal. C'était à notre arrivée, on s'est fait avoir une fois et cela nous a servi de leçon.

24 mars : 

transfert Trinidad.

Départ de la casa avec un taxi réservé de France (société taxivinales), la Peugeot doit avoir quelques centaines de milliers de km au compteur.
Quasiment aucune circulation sur l'autopista 2 fois 3 voies qui est dans un état moyen, le paysage n'est pas terrible.
Puis route avant Cienfuegos jusqu'à Trinidad plus belle au milieu de la canne à sucre non encore coupée ; le moyen de locomotion est constitué par des carrioles tirées par des chevaux. Là aussi beaucoup de vieilles voitures étant des années cinquante.
Arrivée à la magnifique Casa colonial el patio, datant du début du 18ème siècle et superbement restaurée par Manuel Castillo.




L'entrée qui donne dans la rue est une vaste salle meublée de mobilier style empire avec de la vieille vaisselle, puis un magnifique jardin dans un patio que le propriétaire a mis 9 années à créer ; la chambre est aussi très belle,tout confort, avec des boiseries de plus de 200 ans.




Première balade dans Trinidad avec ses maisons basses, ses rues pavées, son cocktail Canchanchara (miel, eau, alcool, citron vert).
La ville est charmante, plus touristique que la Havane, avec des maisons plus simples en façade mais superbement décorées à l'intérieur.




Beaucoup de calme du fait de la quasi interdiction de voiture dans la ville.
Nombreuses discussions là aussi avec le propriétaire de la casa, Manuel, qui nous dépeint les mœurs de ses voisins.... la vie à Cuba, nous donne des possibilités d'excursions à cheval dans le coin, puis diner de langouste dans le patio.
Les portions sont énormes et on ne peut en manger que la moitié.

25 mars : 

Première Visite au petit matin de Trinidad, aucun touriste à cette heure ci, les cars arrivent vers 10 heures, la ville commence a bouger vers 7h30 avec les enfants qui se rendent en uniforme a l'école, située à côté de la casa.




Très belle lumière qui permet de faire quelques superbes photos dans ces rues quasi désertes.
Retour à la casa pour un excellent petit déjeuner, puis visite du musée de la Ciutad installé dans le palais du gouverneur. Pièces importantes, décorées de peintures avec un mobilier à l'ancienne.




Balade dans le centre de Trinidad, dès que l'on s'écarte du centre historique, très bien rénové, les rues sont plus simples mais on observe que les intérieurs sont plus soignés qu'à la Havane, il y a également plus de petits points de vente.








La ville est charmante et très typique ; nous ne regrettons pas d'y passer cinq jours car ici il faut savoir prendre son temps et découvrir les endroits à différents moments de la journée




A partir de 13 heures la chaleur devient importante, un taxi nous amène à la très belle Playa Ancon où pour deux CUC chacun nous avons droit à un matelas et un parasol.
L'eau est verte et bleue, le sable blanc, un alizé nous rafraîchit, c'est un très bon plan pour s'aérer quelques heures, d'autant qu'il y a peu de monde.




Fin d'après midi, visite de Trinidad, il fait moins chaud et les cars de touristes sont partis ; arrêt à la casa de la Musica où devant un mojito on écoute de la salsa, puis diner au 1514 où le service se fait en verre de Baccara, argenterie et vaisselle ancienne française, dans un magnifique décor ; pour un menu cela revient à un peu plus de 15 CUC par personne.

26 mars : 

Aujourd'hui, nous partons pour une balade à cheval, les paysages sont assez secs, mais la balade est très dépaysante ; c'est la première fois que nous montons à cheval et cela se passe plutôt bien.
Le montero fait très attention, les chevaux sont en bon état et nous sommes seuls tout au long de la matinée.




Il faut compter 20 CUC par personne.
Arrêt au parc el Cubano qui ne vaut absolument pas le droit d'entrée de 9 CUC par personne, ce sera la première et unique chose sans trop d'intérêt du voyage.
Le retour et l'entrée à cheval dans Trinidad sont assez magiques, on a l'impression d'être dans un western.

On repart dans la ville vers la plaza Mayor :



et la visite du musée Romantico, très belle demeure, superbement meublée ; c'est le plus beau musée que nous ayons vu depuis notre arrivée sur l'île.

Un petit repos à la casa car la chaleur est assez forte en cette fin du mois de mars avant de ressortir. 
Le soir tombant, Trinidad change complètement d'aspect et d'ambiance, le faible éclairage donne un côté mystérieux.




Nous finissons la journée à la casa, dans le patio où le repas est servi ; c'est d'un meilleur rapport qualité prix que les restaurants, environ 10 CUC pour un repas complet.

27 mars : 

Début de la matinée par une nouvelle visite dans Trinidad avec le musée de l'architecture, dont la visite n'est pas indispensable ; pas mal de touristes aujourd'hui dans la ville qui arrivent pour l'essentiel en groupes.
Petite pina colada dans Trinidad, puis retour à la casa avant de faire un tour a la playa Ancon (8 CUC par un taxi officiel), c'est encore un excellent moyen d'échapper à la chaleur qui est tombée sur Trinidad.

Puis visite chez un docteur, ami de Manuel, qui vend des antiquités ; nous achetons des anciennes tasses japonaises pour un prix plus que raisonnable.

Fin de journée après un passage au musée de la lutte contre les bandidos qui offre un beau point de vue sur Trinidad




A la casa de la Musica pour écouter comme les autres soirs d'excellents groupes de musique ; 




Ce soir le coucher de soleil est éblouissant sur la Plaza Mayor, ses rougeoiements sont superbes.



28 mars : 

Départ pour la vallée los ingenios, pour 25 CUC un taxi officiel nous guide pendant 4 heures.
Sur les conseils d'une française présente à la casa, nous commençons par San Isidro, qui ne figure sur aucun guide.
Le site est très intéressant par les explications du gardien des lieux, cette zone archéologique en cours de rénovation était une ancienne sucrerie dont le propriétaire s'occupait, toute proportion gardée, mieux de ses esclaves que les autres planteurs ; chaque famille avait droit à une pièce et un hôpital était également disponible.
Il faut compter 3/4 d'heures pour le tour ; l'intérêt est également que ce site n'étant pas référencé, il est vide de visiteurs.

Arrêt au mirador permettant de voir toute la vallée, à cette époque les champs de canne à sucre sont secs ou brûlés (il faut attendre Mai pour les voir verdir) ; c'est pour cette raison que nous ne monterons pas à Topes de Collantes.
Le panorama est très large, mais là aussi ce n'est pas forcement la meilleure saison.




Puis visite de Manaca Iznaga, avec sa tour de 45 mètres de haut, qui permettait de surveiller le travail des esclaves sur la plantation.
Le site doit être également très beau en saison "verte", mais là c'est également très sec.
L'ensemble de ce tour prend environ 4 heures.




Retour à la casa, juste avant la pluie qui tombe deux fois aujourd'hui dans la journée, mais jamais plus d'une demie heure (ce sera la seule pluie de tout le séjour) ; en fin de journée, un vent frais balaie la ville et l'on ressort jean et petit pull.

Face à la casa le peintre vend de très beaux dessins à l'encre, nous en prenons un de l'église la Popa visitée dans l'après midi.
Ses ruines sont les plus vieilles de la ville, malheureusement un projet hôtelier de luxe est en train de l'encercler.

Les 5 jours à Trinidad se terminent, la ville et ses environs peuvent se visiter en 3 jours, mais son charme et son atmosphère qui se découvrent constamment font que l'on serait bien restés encore un peu.
On peu lire que Trinidad est envahi de rabatteurs, nous n'avons jamais senti réellement cela ; au bout de 2 jours les habitants de la rue où était située la casa nous saluaient et venaient discuter avec nous, Pupito le barbier, l'ancien architecte reconverti en peintre, l'ancien capitaine des forces armées révolutionnaires, l'ancien physicien nucléaire qui maintenant fait taxi... 
Beaucoup ont suivi de très hautes études, mais le revenu journalier d'une prestation touristique équivaut à un mois de salaire.... et chacun se reconvertit;
Beaucoup de convivialité et une douceur de vivre certaine ; il faut savoir s'éloigner de l'hyper centre historique et prendre son temps pour comprendre le mode de vie, discuter si l'on peut.



29 mars : 

transfert Vinales.

Départ à regret de la magnifique casa de Manuel, qui nous offre un cadeau pour notre départ ; le taxi de la compagnie taxi Vinales est ponctuel. 
Presque 7 heures de route nous séparent de Vinales, assez inconfortable du fait du revêtement et de la vieillesse du tacot.
Quelques kilomètres après le départ, des milliers de crabes traverse la route sur plusieurs kilomètres, ils descendent de la montagne pour aller vers la mer.
Impossible de les éviter, des centaines d'entre eux sont écrasés par les quelques camions et voitures présents sur la route.







La route jusqu'à Vinales a peu d'intérêt, plusieurs contrôles de police vaudront à notre chauffeur d'être racketté, puis mis à l'amende "Cuba, Cuba, Cuba" nous dit le chauffeur avec un air fataliste.
Le ravitaillement en essence se fait au bout d'un chemin, par un jerrican planqué sous de hautes herbes (combine permettant de payer deux fois moins cher l'essence), "Cuba, Cuba, Cuba" nous redit le chauffeur.
Près de Vinales le paysage change avec des pins, il fait un peu plus frais ; l'arrivée est magnifique avec vue sur un amphithéâtre de mogotes et de champs de tabac.

Nous arrivons à la casa Papo y Nyulvis et sommes accueillis très chaleureusement.
La 1ère nuit se fera à côté dans la casa Esquinita, chez le père de Papo, très bien aussi.
La petite ville de 4 000 habitants en compte 3 fois plus car c'est carnaval ; des manèges pour enfants d'un autre âge, beaucoup de boissons, un orchestre, quelques étals, l'ambiance est très festive.




Vinales est très charmante, les maisons ont toutes un petit jardin devant ; le tourisme fait que beaucoup sont des casas et qu'elles sont bien entretenues ; le niveau de vie est plus élevé qu'à la Havane.




Du village on peut se rendre en deux minutes dans les champs de tabac et les mogotes sont toutes proches.




On se cale ensuite sur les rocking chair pour regarder les vieilles voitures, les charrettes à cheval passer ...
Diner encore trop copieux avec un poisson délicieux aux piments, ail et citron.



30 mars : 

Départ à 8 heures avec Yaniel Luis Alvarez, guide à Vinales (site discover Vinales sur Trip Advisor).
Yaniel nous emmène pour une excursion de 4 heures avec des vues panoramiques, des traversées de champs de tabac, des montées sur les mogotes....




L'intérêt est de se retrouver seuls, en dehors des circuits classiques, avec un guide qui vit dans un village proche de Vinales et qui a créé ses circuits de randonnées en dehors de classiques balades de groupes.


Les vues sont magnifiques, les rencontres avec les cultivateurs et les explications données sont enrichissantes.




Beaucoup d'oiseaux dans cet endroit inscrit au patrimoine mondial de l'humanité.
A partir de midi la chaleur commence à monter et nous regagnons notre casa pour un sandwich, jus de fruits et salade de fruits préparés par Papo et Nyulvis, qui nous installent en même temps dans la chambre.
La casa comporte une seule chambre louée, d'un niveau supérieur à celle de la nuit précédente, la salle de bains est tout confort.
Nyulvis parle bien anglais, Papo est plus discret.
Vers 16 heures promenade dans Vinales puis montée à l'hôtel Los jasmines afin de profiter du superbe point de vue de cet hôtel, dont c'est la seule qualité.
La fin de journée offre des lumières tamisées et un éclairage magnifique sur la vallée, avec un premier plan les champs de tabac et en arrière plan les mogotes calcaires.


Diner a la casa comme hier, poisson et comme hier, trop de nourriture dans l'assiette.


31 mars : 

Départ 8 heures pour Cayo Jutlias qui se situe à environ une heure de voiture de Vinales ; il faut compter 50 CUC avec un taxi privé pour y aller temps d'attente sur place compris.
La route est très belle, beaucoup de pins, de palmiers sur la route ; on traverse quelques villages mais peu dignes d'intérêt comparés à Vinales.
A l'arrivée, la plage qui s'ordonne autour d'un restaurant fait a peu près 5 km de long.
Le matin vers 9 heures elle est déserte, les autres touristes n'arrivent que vers 10h30 puis midi.
Au plus fort de l'affluence on compte ce jour là une soixantaine de personnes.
Le matin l'eau est très calme, transparente ; de magnifiques couleurs dégradées de vert et de bleu, en font un lieu superbe.




Vers midi le vent se lève, les algues présentes sur certains coins de la mer bougent et cela change la physionomie du lieu.
Nous passons 5 heures sur place sans voir passer le temps.
La plage est payante pour ceux qui veulent utiliser transat et paillote, 6 CUC pour deux. 
Mieux vaut éviter le parasol qui, avec le vent, vibre et s'envole.
Cette plage est vraiment un bon moyen de couper une série de visites et de balades.

A la sortie vue sur le phare :



Rentrés à la casa, balade dans Vinales toujours aussi agréable.



Le soir diner de langouste et de poissons à la casa.


1 avril : 

C'est déjà le dernier jour à Vinales, nouvelle balade avec Yaniel qui nous fait faire la randonnée nature et tradition ; là aussi de superbes belvédères naturels, des rencontres avec les paysans dans les mogotes qui élèvent des cochons, observation d'oiseaux de toutes sortes et nombreux, des restes d'habitations perdues.




4 heures de marche sans voir aucun groupe, on est seuls tout le temps, au milieu de nulle part.
Il lui est déjà arrivé de se perdre et on comprend aisément pourquoi, rien n'est balisé et il est très dur de faire la différence entre un sentier de cochon et le sentier qui doit être suivi.
Mais une phrase résume tout " quand l'on sait où l'on va, on n'est jamais perdu".
En partant Yaniel nous invite à repasser vers 18h, il nous invite à boire un coup dans une ferme biologique où le point de vue est aussi superbe.



La pina colada est faite avec du basilic, de la menthe, de la citronnelle,du lait en poudre, du rhum et bien sûr de l'ananas et du lait de coco avec un peu de cannelle sur le dessus.
La ferme ouvre sur la vallée du Paradis et l'on comprend pourquoi en découvrant le panorama.
Entre temps repos à la casa, petite balade dans le village, on trouve rapidement son rythme ici.



2 avril : 

Départ le matin à regret de la casa Papo y Nyulvis ; toute la famille s'est levée un peu plus tôt pour nous dire au revoir.
Nous partons assez tôt car Papo dont le neveu sort ses premières dents doit partir à la Havane chercher des médicaments qui ne sont pas trouvables a Vinales.
Il faut 2h30 de route pour rejoindre Habana centro et la casa Densil, où Ezio nous attend, ayant enfin terminé ses travaux.
La casa qui est située à 100 m du Malecon, est arrangée avec un goût très sur, par son propriétaire.
Douche a l'italienne aménagée dans une mezzanine, très belle chambre meublée avec des antiquités, salon ouvrant sur des balcons, avec vitraux authentiques.




Nous passons plus d'une heure à discuter avec Ezio qui vit depuis plus de 15 ans à la Havane et qui nous en livre beaucoup de clés ; nous discuterons souvent avec lui durant ses deux jours, car son histoire est passionnante.
Il essaye de prendre rendez vous avec un santero pour une séance de santeria chez des havanais, mais dommage, pendant la semaine de Pâques il ne peut exercer.
Nous quittons ensuite la casa pour le quartier du Vedado, où l'on se retrouve dans une autre Havane, années 20.
Une très belle vue depuis le sommet de l'édifice Fosca au 33eme étage, les étages inférieurs étant livrés aux vautours....




Le quartier est constitué de très belles maisons années 20-30 dont la plupart sont assez défraîchies.
Par endroit au sommet de belles demeures, ont été construits un étage ou deux après la révolution ; le quartier conserve aussi une atmosphère années 50.




Glace chez Copelia, aujourd'hui il n'y a que la vanille, mais c'est l'équivalent de 4 centimes d'euros la boule.
Nous continuons la balade dans le Vedado, visitons une maison aristocratique calle 17 de toute beauté, meublée a la française.




Retour par l'avenue des présidents  où quelques immeubles plus récents, modernisent la ville ; halte à l'hôtel National d'où l'on peut voir le Malecon étirer sa forme en croissant au bord de l'eau et retour à la casa par le Centro.
Grande discussion avec Ezio, très disponible qui nous apprend beaucoup de la religion cubaine, la Santeria et nous explique les difficultés de gérer une casa a la Havane (plus de papier WC pendant 1 mois, pas de beurre et de sel pendant un autre mois... pas de gaz en ce moment).
L'eau est cependant bien présente après un moment d'incertitude.
Du bruit remonte de la rue, nous descendons voir la distribution d'eau potable par camion citerne ; depuis plusieurs mois, il faut aller en chercher par bidon dans le quartier.




Ce soir nous allons diner pour la première fois en dehors de la casa, car l'absence de gaz ne permet pas de faire la cuisine.
Le restaurant la California est un très bon choix, avec des plats essentiellement cuisinés par un chef italien.


3 avril 

Dernier jour à la Havane, petite balade vers 7h30 pour voir le quartier du Centro, véritable comédie del l'arte ou cours des miracles s'éveiller.




Pas trop de bruit ce matin, peu à à peu les gens sortent et la vie s'organise autour de la sacro sainte débrouille qui occupe une bonne partie de la journée des habitants du quartier.
Ici tout se récupère, si l'on a besoin de charnière on peut en trouver chez le marchand de viande, si l'on veut de la peinture c'est au coin de la rue surgie d'un coffre de voiture...
Le quartier de Habana Centro, côté San Leopoldo est le plus attachant que l'on ait visité ; aucune crainte à avoir, nous n'avons jamais été ennuyés, même le soir.




Les sollicitations sont nombreuses, mais il suffit de dire merci et cela s'arrête là ; le tout est de ne pas accompagner un Cubain dans une soit disante fabrique.
La meilleure : "je te reconnais, je suis douanier a l'aéroport, aujourd'hui il y a une vente à la fabrique à côté .... Viens je te fais les tampons pour la douane".
Petit tour d'une heure trente avec le bus rouge, ce qui nous permet de voir le cimetière Colomb et le quartier du Miramar.
On repart ensuite vers la place Vieja et nous visitons les églises situées autour.
L'une est fermée, nous glissons 1 CUC à l'agent chargé de la sécurité, ce qui nous permet de la visiter seuls. 
Le couvent est reconverti en centre de réadaptation physique.
Déjeuner sans saveur au restaurant la Paella ; nous rentrons ensuite à pied à la casa en traversant une dernière fois le Centro Habana, où une Chevrolet 1950 nous amènera à l'aéroport.
Un conseil, arriver un peu plus de deux heures à l'avance et ne pas oublier les 25 CUC par personne de taxe de départ.

4 avril : arrivée Marseille.

Pour voir toutes les photos et plus encore rendez-vous sur :


https://www.flickr.com/photos/106853473@N05/sets/


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1 commentaire:

  1. Merci pour ce blog ! Nous pensons partir pour Cuba en septembre octobre.
    Vos avis et conseils seront précieux pour préparer ce séjour.
    Marie

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